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Statistiques agricoles d'Ouzouer-des-Champs

L’été est arrivé : les moissons et récoltes se profilent ! Le document du mois de juillet met en valeur les statistiques agricoles qui constituent une source de choix pour toute étude sur le monde rural et l'évolution du paysage.

Statistiques agricoles d'Ouzouer-des-Champs
Statistiques agricoles d'Ouzouer-des-Champs

(Arch. dép. du Loiret, 548 O-Suppl 3 F 1)

Les statistiques agricoles d’Ouzouer-des-Champs

Les communes sont tenues de recueillir annuellement des renseignements permettant de mesurer les productions agricoles selon un questionnaire pré-établi. Sur ce document, les quantités récoltées à Ouzouer-des-Champs sont détaillées sur une période de dix ans, de 1857 à 1867.

L’avoine y occupe une place de choix : 200 hectares sont consacrés à sa culture en 1859, contre 150 pour le froment. Ce sont ensuite, 25 hectares de méteil (mélange de froment et de seigle), 18 de seigle et 18 d’orge. La pomme de terre est cultivée sur 20 hectares. Le sarrazin ne fait son apparition qu’en 1860. Quant aux légumes secs, ils sont représentés essentiellement par les haricots.

Au XIXe siècle, la qualité récoltée fait aussi l’objet d’une estimation par la commune : « bonne », « mauvaise » ou « moyenne » (plus rarement).

 

Les cultures dans le Loiret au XIXe siècle

« Au XIXe siècle les cultures du Loiret sont très variées et donnent un échantillon presque complet de toutes les cultures pratiquées en France.

En Sologne, les bois, les étangs, les landes et prairies naturelles dominent, tandis que sur les terres arables on trouve des céréales, des racines et des petites cultures. En Beauce, traditionnel grenier de la France, les céréales l’emportent largement ; à côté d’elles, des plantes sarclées, des prairies artificielles et quelques cultures industrielles. Le Gâtinais est un pays de petite culture qui donne des produits variés : céréales, racines, plantes industrielles, fruits, safran, vigne, sans compter les prairies et les bois. La Puisaye a la même gamme de productions, avec une prédilection pour les prairies et les fourrages artificiels. Quant au Val de Loire, à l’exception des bois, il produit de tout en abondance.

 

L’évolution de l’agriculture au XXe siècle

Avec plus ou moins de rapidité et d’ampleur selon les régions, l’évolution de l’agriculture du Loiret au XXe siècle se fait dans le sens d’une plus grande spécialisation, d’une orientation vers les cultures les plus rentables, de la réduction voire l’abandon des élevages trop peu rémunérateurs (mouton). Ainsi la Beauce, déjà spécialisée, abandonne-t-elle l’élevage pour se consacrer exclusivement à la grande culture. Ainsi la vigne ne subsiste-t-elle qu’à quelques endroits précis. » (d’après Agriculture et paysans, mallette pédagogique réalisée par le service éducatif des Archives, 1980)

 

Les moissons

Commencée après le 14 juillet, la moisson dure un mois. Quelques grandes fermes possèdent une moissonneuse-lieuse mécanique, tirée par deux chevaux ; la première est expérimentée en 1884. Après la guerre de 1914-1918, elles se répandent assez vite en Beauce, tandis que les chevaux commencent à être remplacés par des tracteurs. 

Les petits cultivateurs battent leur récolte au fléau pendant l’hiver. Certains utilisent des petites batteuses mécaniques, ou des « trépigneuses » actionnées par un cheval. Quant aux grandes exploitations, elles ont leur batteuse, actionnée par une « locomobile », ou bien elles font appel à des entrepreneurs de battage.

(Arch. dép. du Loiret, 548 O Suppl. 3 F 1)
(Arch. dép. du Loiret, 548 O Suppl. 3 F 1)
(Arch. dép. du Loiret, 11 Fi 8337)
(Arch. dép. du Loiret, 11 Fi 8337)

Pour en savoir plus

Chaque mois, les Archives départementales du Loiret mettent en valeur un document extrait des fonds. 

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Date de modification : 1 juillet 2013

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