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Les cycles Helyett aux jeux olympiques

A l’occasion des Jeux olympiques de Rio qui se dérouleront du 5 au 21 août, nous vous présentons une affiche des cycles Helyett qui ont remporté plusieurs médailles en 1948- 1952.

Affiche « Helyett, la grande marque des jeunes ! », vers 1953
Affiche « Helyett, la grande marque des jeunes ! », vers 1953

(Arch. dép. du Loiret 12 Fi 1451)

En hommage à Miss Helyett

Cette affiche des années 1950 permet de faire revivre une aventure industrielle représentative de son époque.

Alphonse Picard, un garagiste de Sully, vendeur de cycles Peugeot, construit sa propre bicyclette vers 1900 l’Arcatène et organise des courses régionales. En 1910, il achète un bâtiment dans le faubourg Saint-Germain et y installe des ateliers. Là, avec ses deux fils Gabriel et Raymond, il fabrique ses bicyclettes. La femme de Raymond apprécie particulièrement une opérette de Boucheron et Audran intitulée Miss Helyett : "Helyett" devient la raison sociale de l’entreprise, la Manufacture des Cycles Helyett-Picard frères (marque déposée en 1919).

 

Les cycles Helyett, la « grande marque des jeunes »

L’après-guerre est favorable à la bicyclette et le succès autorise le développement des ateliers, d’autant plus que les produits de la marque gagnent des courses. En 1933, Raymond Picard crée son équipe nationale, qui compte René Vietto, le « roi de la montagne ». Des succursales sont ouvertes à Caen en 1924, Tours en 1930 et Orléans en 1935, et Helyett exporte dans le monde entier. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, 12 000 vélos sortent des usines chaque année, mais les Allemands les réquisitionnent. Comme en témoigne l’affiche, la marque est championne olympique à deux reprises : avec le champion José Beyaert qui remporte la « médaille d'or Course en Ligne » aux Jeux olympiques de Londres en 1948 et en 1952, à Helsinki, avec la médaille de bronze de Jacques Anquetil (classement collectif).

 

Le déclin

Raymond Picard meurt en 1940, suivi par Gabriel Picard en 1945. Leurs fils reprennent la production qui atteint 1 200 vélos par mois, employant plus de 100 ouvriers. Malgré quelques années fastes, accompagnées des succès de Darrigade et d’Anquetil, la concurrence des vélos à moteur et le développement de l’automobile restreignent le marché. L’usine Helyett ferme en 1962.

Pour en savoir plus

Chaque mois, les Archives départementales du Loiret mettent en valeur un document extrait des fonds, présenté dans le hall de l'hôtel du Département, 15 rue Eugène Vignat, Orléans.

Découvrez tous les documents à la une.

Date de modification : 1 août 2016

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