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Colombophilie dans le Loiret ou la "poste aérienne de Pithiviers"

A l’occasion de la période estivale et des départs en vacances, nous vous présentons un autre type d’envol, un lâcher concours de pigeons voyageurs.

Fonds de la Préfecture
Fonds de la Préfecture

(Arch. dép. du Loiret, 3 W 610)

La « Poste aérienne de Pithiviers »

Le 4 juillet 1957, un rapport d’un gendarme en résidence à Neuville-aux-Bois parvenait au préfet du Loiret suite à un concours de lâcher de pigeons voyageurs. En effet, jusqu’en 1994, l’Etat assurait la responsabilité de l’organisation de la colombophilie civile. Le préfet avait donc accordé une autorisation à la société « la Poste aérienne de Pithiviers » pour cet événement. L’intitulé de cette association rappelle le rôle très important des pigeons dans la communication, notamment pendant la guerre de 1870 et la Première Guerre mondiale. L’armée française est la dernière d’Europe à maintenir une unité de 150 pigeons basée dans la forteresse du Mont-Valérien.

 

Colombophilie

La colombophilie est devenue, par l’abrogation du privilège de colombier lors de la Révolution Française, une vraie passion. Au milieu du XIXème siècle, on dénombrait une trentaine de sociétés sur le territoire.

Pour réunir tous ces passionnés et les sociétés créées, des concours étaient organisés. Leur départ se faisait généralement depuis une gare, ici celle de Neuville-aux-Bois. En raison des prix abordables pratiqués, le chemin de fer fut privilégié par les colombophiles pour transporter les volatiles. Ils étaient installés dans des paniers plombés et portaient chacun une bague en métal. Placée sur l’une des pattes, elle indique l’identité de l’animal et l’adresse de son propriétaire.

Toutes ces conditions devaient être respectées scrupuleusement pour être conforme au bon d’autorisation. Le président de la 5ème région colombophile, regroupant le Cher, le Loiret, le Loir-et-Cher et la Nièvre, s’associait au préfet pour valider l’autorisation.

 

Enfin, pour que le lâcher puisse se dérouler, les conditions météorologiques étaient un élément crucial. Les lâchers ne pouvaient se faire que par temps clair. En cas de mauvais temps, l’événement était repoussé. Les pigeons, une fois libérés, devaient regagner leur colombier, ici à Pithiviers. Le gagnant pouvait être le plus rapide ou le plus endurant selon la spécificité du concours. Pendant très longtemps, le sens de l’orientation des oiseaux est resté inexplicable. Il a été dit que les pigeons se repéraient avec les lignes de chemin de fer ou autres axes de circulation. Il semble que ces volatiles, comme les fourmis ou papillons, utilisent le champ magnétique terrestre.

Arch. dép. du Loiret 3 W 610
Arch. dép. du Loiret 3 W 610

Pour en savoir plus

Chaque mois, les Archives départementales du Loiret mettent en valeur un document extrait des fonds, présenté dans le hall de l'hôtel du Département, 15 rue Eugène Vignat, Orléans.

Découvrez tous les documents à la une.

A consulter

Le fonds concernant la Préfecture du Loiret (1ère division, 1er bureau, bureau des élections et de l’administration générale) est consultable en salle de lecture du Site des Archives modernes et contemporaines (série 3W).

Date de modification : 30 juin 2016

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