Un scientifique loirétain, Henry-Louis Duhamel Du Monceau
Fête de la Science : un scientifique loirétain à l’honneur, Henry-Louis Duhamel Du Monceau
Le Loiret, une terre de scientifiques ?
Saviez-vous que le Loiret avait connu plusieurs scientifiques de renom ? Denis Poisson, célèbre mathématicien du XVIIIe siècle, est né à Pithiviers. Henri Becquerel, prix Nobel de physique en 1903, ainsi que sa lignée familiale (son père et son grand-père étaient eux-mêmes de grands physiciens) possédaient une propriété à Châtillon-Coligny. Dans le cadre de la fête de la Science (du 7 au 11 octobre), les Archives départementales ont choisi de mettre à l’honneur le scientifique Henry-Louis Duhamel Du Monceau et son ouvrage l’Art de rafiner le sucre paru en 1764.
Duhamel Du Monceau, un scientifique éclairé
De la botanique à l’architecture navale, en passant par la protection des forêts et la météorologie, le domaine des recherches de Duhamel Du Monceau est sans limite. Né en 1700 à Paris, il est le troisième enfant du seigneur de Denainvilliers, terre proche de Pithiviers (à Dadonville). Il fait ses études de droit à Orléans puis alterne les séjours à Paris et à travers l’Europe. Membre de l’Académie des Sciences, il passe toutefois la plus grande partie de sa vie dans le château de Denainvilliers.
L’industrie sucrière orléanaise
Au XVIIIe siècle, la production sucrière des Antilles est notamment raffinée à Orléans, où le nombre d’usines atteint presque la trentaine, assurant la production de 15000 pains de sucre par an. Vers 1640, un négociant hollandais, Van den Bergh, crée à Orléans une raffinerie de sucre, à côté de l’église Notre-Dame-de-Recouvrance. Les raffineries orléanaises produisent le sucre le plus pur du royaume et leur production est consommée surtout à Paris. Duhamel Du Monceau participe à la grande entreprise de cette société : la publication d’une Description des arts et métiers, commencée à la fin du XVIIe siècle. Il rédige lui-même ou collabore à vingt-et-un fascicules, dont cet Art de rafiner le sucre. Le savant explique dans la préface comment il s’inspire d’une visite à la raffinerie de Van den Bergh (francisé depuis 1640 en Vandebergue) pour décrire le processus de raffinage. Il fait appel à l’artiste orléanais Desfriches, lui-même propriétaire d’une sucrerie, pour dessiner l’une des planches. On voit sur celle-ci la halle aux chaudières. Le sucre était versé dans des moules en forme de cône à pointe percée. Pour le purifier, on couvrait le cône d’une couche d’argile imprégnée d’eau qui filtrait à travers le bloc de sucre. La désorganisation du commerce français et la concurrence étrangère mirent un terme à cette industrie. Plusieurs raffineries firent faillite à Orléans au début du XIXe siècle. L’industrie sucrière, liée cette fois à la betterave à sucre, ne prendra le relais qu’à partir de la seconde moitié du siècle.
Pour approfondir
Retrouvez le portrait de Duhamel Du Monceau sur loiret.fr en cliquant ici.
Pour en savoir plus
Chaque mois, les Archives départementales du Loiret mettent en valeur un document extrait des fonds, présenté dans le hall de l'hôtel du Département, 15 rue Eugène Vignat, Orléans.
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Date de modification : 1 octobre 2015