Saint-Martin-d'Abbat
De gueules à la croix d'argent cantonnée en 1 et 4 de trois quintefeuilles d'or, en 2 et 3 d'une crosse du même.
Culte de Saint Martin
Point n'est besoin de souligner que le champ de gueules fait avantageusement référence à saint Martin qui, à défaut de manteau, devait en réalité porter le pallium de couleur rouge des centurions romains. Le nom de la commune et l'idée de générosité rattachée au partage du manteau sont ainsi mis en valeur.
Entre seigneurs laïcs et seigneurs ecclésiastiques
Dans la mesure où Saint-Martin-d'Abbat dépendait, sous l'Ancien régime, pour moitié de l'abbaye de Saint-Benoît et pour l'autre moitié de la seigneurie de Châteauneuf, sont harmonieusement combinées ici les armes des seigneurs laïcs et celles des seigneurs ecclésiastiques qui présidèrent jadis aux destinées du village.
Des armes très anciennes
Il est à noter à ce propos que les armes de la prestigieuse abbaye de Fleury, d'azur à la croix d'argent chargée de cinq roses de gueules, accompagnée en chef de deux fleurs de lis d'or et en pointe de deux crosses adossées du même, figurent dans le plus ancien armorial urbain parvenu jusqu'à nous, conservé au Musée Condé de Chantilly et intitulé : Description des provinces et villes de France (1640-1646) de Pierre de La Planche.
Leur sont empruntées : la croix, une rose, deux crosses d'abbé. L'onomastique nous apprend du reste que les mots latins " abbatia " (abbaye) ou " abbas " (abbé) entrent fréquemment dans les noms de lieu dépendant d'une abbaye.
En ce qui concerne les armes des Phélypeaux de la Vrillière, seigneurs de Châteauneuf, qui portaient écartelé aux 1 et 4 d'azur semés de quintefeuilles d'or, au franc-quartier d'hermines, aux 2 et 3 d'argent à trois lézards de sinople 2 et 1, elles fournissent les quintefeuilles qui apportent par la même occasion une fraîcheur toute bucolique à l'ensemble.
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