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Loirétains, citoyens ! Une histoire de la citoyenneté dans le Loiret

Exposition itinérante présentée avec les documents originaux du 18 septembre au 29 octobre 2021

Le service éducatif des Archives départementales du Loiret présente sa nouvelle exposition "Loirétains, citoyens ! Une histoire de la citoyenneté dans le Loiret". Conçue à partir de documents issus des fonds d'archives, cette exposition montre, à travers l'ancrage local, comment être citoyen s’est acquis au fil des siècles.

Invention de l’Antiquité, le mot citoyen (personne qui jouit du droit de cité) est réactivé lors de la Révolution française, notamment dans la Déclaration des Droits de l’Homme du 26 août 1789. Les Français cessent d'être des sujets et deviennent des citoyens. Ils sont ainsi élevés au rang d’acteurs politiques au sein de leur nation.

Pour découvrir cette exposition 

  • Voir aussi le livret jeune public, et le coloriage pour les petits.

Pour emprunter cette exposition


Carte d'électeur, 1807
Carte d'électeur, 1807

(Arch. Dép. du Loiret, 1 J 131)

Droit de vote et démocratie

La citoyenneté se concrétise par l’obtention de droits politiques, dont le droit de vote.

Avant 1848, seuls les hommes les plus riches ont le droit de voter, c’est le suffrage censitaire.

Le suffrage universel masculin est instauré en 1848.

L’isoloir est acté en 1913, l’électeur met désormais lui-même son bulletin dans une enveloppe puis dans l’urne.

En 1944, les femmes obtiennent le droit de vote après de longues années de revendication.

Organiser des élections est une tâche considérable pour assurer l’information et l’égalité de tous, c’est à ce prix que l’exercice démocratique du droit de vote est garanti aux citoyens. Bulletins, enveloppes et professions de foi des candidats doivent être envoyés à temps aux citoyens. Lors des élections législatives de 1951, 200 personnes sont mobilisées dans le Loiret pendant dix jours pour tout préparer.


Palais de justice d’Orléans, août 1973
Palais de justice d’Orléans, août 1973

(Arch. dép. du Loiret, Cliché-Vue 8863)

Liberté d’expression et justice

La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen garantit à chacun la possibilité de communiquer librement ses pensées et opinions.

La loi du 29 juillet 1881 affirme la liberté de la presse. Les journalistes n’ont alors plus à craindre de s’exprimer et les dessinateurs pourront caricaturer les personnalités sans être inquiétés. 

La Révolution française transforme complètement le fonctionnement de la justice. Elle élabore une législation fondée sur les principes de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et organise un système dont la justice française actuelle est l’héritière.

La justice est désormais rendue au nom du peuple français. Ce dernier y est associé directement, lorsque cela est nécessaire, comme pour les crimes, jugés par une cour d’assises dont le verdict est rendu par un jury composé de citoyens. Tirés au sort, ils ont la lourde charge de prendre une décision qui engage les Français.


Loiret Magazine n°20, hiver 2019-2020
Loiret Magazine n°20, hiver 2019-2020

(Arch. dép. du Loiret, PR 3106)

L'éducation

L’école primaire, en plein développement au XIXe siècle, devient gratuite, laïque et obligatoire grâce aux lois Ferry (1881-1882). L’instruction civique remplace la morale religieuse : l’école forme des citoyens attachés à la République.

Dans beaucoup de villages, mairie et école cohabitent dans le même bâtiment, cela permet de réaliser des économies. De plus, le maître d’école y trouve son compte car il est en même temps secrétaire de mairie, voire maire. Et, le symbole est fort signifiant : la République prend en charge les futurs citoyens.

Aujourd’hui, la formation des jeunes à la citoyenneté prend de nouvelles voies. Les élèves sont partie prenante dans la vie de leur établissement, dans des actions de protection de l’environnement via notamment les budgets participatifs organisés par le Conseil départemental du Loiret.


Carnet de souvenir de service militaire de Gaston Taforel. La "classe 22".
Carnet de souvenir de service militaire de Gaston Taforel. La "classe 22".

(Arch. dép. du Loiret, 1 J 1986)

L’armée

En 1905, la République instaure un service militaire universel auquel les hommes n‘échappent que pour raisons médicales.

Petit à petit, l’armée se professionnalise. Finalement, Jacques Chirac, alors président, suspend cette conscription, en 1997. Elle est remplacée par une Journée de sensibilisation aux questions de défense.


La fraternité

Le troisième terme de la devise Française : fraternité est celui qui a mis le plus de temps à s’imposer. Il renvoie à des politiques sociales qui ne font pas l’unanimité.

L’aide aux nécessiteux est d’abord perçue comme une affaire privée et religieuse, associée à des actes de charité. Progressivement les autorités publiques s’emparent de cette question et proposent des aides sociales de plus en plus nombreuses.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le principe d’une République sociale soucieuse de garantir droit au travail, à la santé et au bonheur s’affirme au sein de la Résistance et débouche sur le programme du Conseil national de la Résistance (1944). Celui-ci se concrétise par l’instauration de la sécurité sociale. Désormais, les citoyens français peuvent compter sur un État qui créé un système d’assurance chômage, santé et vieillesse. En 1983, L’État transfère une partie de ses compétences sociales aux Départements.

Carte de sécurité sociale, 12 avril 1948
Carte de sécurité sociale, 12 avril 1948

(Arch. dép. du Loiret, 1 J 2076)


Invitation à une rencontre sur le thème de la lutte contre le racisme et pour la paix, Châteauneuf-sur-Loire, 21 février 1968.
Invitation à une rencontre sur le thème de la lutte contre le racisme et pour la paix, Châteauneuf-sur-Loire, 21 février 1968.

(Arch. dép. du Loiret, 542 J 129)

S’engager

Certains citoyens s’investissent dans les affaires publiques. Par conviction politique, goût de l’action, pour porter un projet ou se mettre au service de la communauté, ils s’engagent auprès de leurs concitoyens en proposant leur candidature pour des mandats électoraux. Ils exposent leurs motivations et programmes dans des professions de foi. Le plus souvent, ils s’inscrivent dans une démarche collective portée par un parti politique et s’appuient sur les militants, au rôle essentiel : porteurs d’idées ; soutiens financiers ; colleurs d’affiche ; distributeurs de tracts…

Être citoyen, c’est aussi s’engager pour la collectivité hors du cadre politique : comme les pompiers volontaires qui se mettent au service du pays.

Sensibles aux problèmes de leur époque et souhaitant agir pour les résoudre, certains citoyens s’engagent sur des sujets fondamentaux, comme le racisme ou l’environnement.

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