250e anniversaire de la naissance du peintre montargois Anne-Louis Girodet-Trioson

Un peintre montargois

On célèbre cette année les 250 ans de la naissance d’Anne-Louis Girodet de Roucy dit Girodet-Trioson, né le 29 janvier 1767 à Montargis.

Le jeune Girodet passe son enfance dans sa ville natale de Montargis. Aussi doué pour le violon que le dessin, il choisit la peinture et rejoint en 1785 l'atelier de Jacques-Louis David dont il est l'un des élèves les plus talentueux. A Paris, il est protégé et aidé par le docteur Trioson, un proche ami de la famille qui l'adopte en 1809 (après le décès de son père en 1784 et de sa mère en 1787). À partir de cette date le peintre accole Trioson à son patronyme, qui devient Girodet de Roucy-Trioson, simplifié en Girodet-Trioson.

Il obtient le prix de Rome en 1789 et s’installe quelques années en Italie puis regagne Paris en 1795. Il y peint plusieurs tableaux majeurs dont le portrait de Jean-Baptiste Belley en 1797, Mademoiselle Lange en Danaé en 1799, un portrait de Napoléon Bonaparte en 1802, la Leçon de géographie en 1803, les Funérailles d'Atala en 1808, le portrait de François-René Chateaubriand méditant sur les ruines de Rome en 1809. Elu à l’Académie des Beaux-Arts en 1815, il se consacre au portrait (dont le fils du docteur Trioson), puis à la littérature.

Il décède à Paris le 9 décembre 1824 et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise. Son cœur repose dans une urne, dans l'une des chapelles du chœur de l'église Sainte-Madeleine de Montargis.

Une lettre autographe de Girodet

Cette lettre autographe d’Anne-Louis Girodet, écrite à Paris et datée du 26 Germinal an An X (16 avril 1802), est adressée à « M. Ravault, son ami ». Ange-René Ravault, peintre d'histoire demeurant à Pithiviers, a notamment réalisé en 1790-1791 la très belle fresque « Le concert des anges » ornant le chœur de la chapelle de l’ancien Hôtel-Dieu de Pithiviers.

Dans cette lettre Girodet confirme à son ami Ravault l'envoi de moulages de huit pieds, trois bras et une main pour servir de modèles à un tableau :

« Je me suis acquitté avec grand plaisir mon cher et aimable compatriote de la commission dont vous m’avez chargé. Je joins ici la note des objets que votre caisse contient […] je désire d’ailleurs que les objets remplissent votre but et qu’ils arrivent à bon port, l’encaissement a été soigné, ainsi je n’ai nulle inquiétude […]. J’ai pris ces pieds de différentes nature pour plus d’utilité. Les pieds de l’appollon ont une chaussure distinguée que vous seréz peut être bien aise d’avoir. Le pied du faune est d’une forme superbe. Adieu mon cher compatriote je voudrais être a portée d’applaudir avec les habitants du pays où vous êtes au tableau que vous vouléz bien leur faire et malgré votre modestie je suis bien assuré qu’il sera digne du talent que je vous connais et que je désirerais vous voir exercer sur un plus grand théâtre. Si je puis vous être à quelque autre chose disposéz de moi je recevrai encore quelque temps au Louvre les lettres que l'on m'adresse ».

En savoir plus

Site du Musée Girodet à Montargis (actuellement fermé au public)

Article relatif à Girodet sur loiret.fr 

Pour consulter l'acte de baptême de Girodet, cliquez ici (Baptêmes, mariages, sépultures"/Montargis/1767/vue n°7)