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De bric et de broc : archives insolites dans le Loiret

Qu'y a-t-il de commun entre une pierre de la Bastille, des cartes postales d'un poilu sur écorce d'arbre, une maquette de lycée, un éventail édité pour l'inauguration de la statue de Jeanne d'Arc, une mèche de cheveux de Becquerel, un corset et une boîte d'herboriste ?

Affichette et étiquettes de la vinaigrerie Dessaux d'Orléans
Affichette et étiquettes de la vinaigrerie Dessaux d'Orléans

(4 FI 234)

De bric et de broc : archives insolites dans le Loiret

Qu'y a-t-il de commun entre une pierre de la Bastille, des cartes postales d'un poilu sur écorce d'arbre, une maquette de lycée, un éventail édité pour l'inauguration de la statue de Jeanne d'Arc, une mèche de cheveux de Becquerel, un corset et une boîte d'herboriste ?

Le thème des Journées européennes du patrimoine 2012 étant Les Patrimoines cachés, les Archives départementales ont décidé de mettre en lumière des documents et objets hétéroclites et insolites que le public n'a pas l'habitude de consulter aux Archives.

 

Une petite histoire insolite et curieuse du Loiret

Ainsi, on retrouve, pêle-mêle, une pierre provenant de la Bastille, des conditionnements d'archives (boîtes de rangement du XIXe siècle et autres layettes en fer du XVIIIe siècle), des objets symbolisant l'école : des panneaux scolaires affichés dans les classes au début du XXème siècle, un fusil en bois qui servit à des sociétés scolaires de tir après la guerre de 1870, mais aussi une bande dessinée en faveur de l'achat du timbre antituberculeux.

 

Souvenirs de guerre

Les commémorations des guerres sont également évoquées au travers de médailles commémoratives de la bataille de Coulmiers en 1870 et d'un objet particulièrement émouvant, des cartes postales écrites sur écorce d'arbre envoyées du front par un poilu en 1914, dont la boîte de présentation a été réalisée sur-mesure par la relieuse des Archives départementales. 

Panneau scolaire "Comment la plante se reproduit" (XXe siècle)
Panneau scolaire "Comment la plante se reproduit" (XXe siècle)

(Arch. dép. du Loiret, non coté.)

Album de photographies, Orléans (début XXe siècle)
Album de photographies, Orléans (début XXe siècle)

(Arch. dép. du Loiret, 5 Fi 322)

Emballages pour biscuits - Gringoire de Pithiviers (1950)
Emballages pour biscuits - Gringoire de Pithiviers (1950)

En 992, un saint Ermite venant d'Arménie, Grégoire/Gringoire, s'installa à proximité de Pithiviers et apporta de son pays la recette d'un gâteau fait de miel et d'épices qu'il composait lui-même. Fondées en 1500, les entreprises Grégoire/Gringoire fabricants de pain d'épices, de biscuits et biscottes, de confiseries et de miel, ne font qu'un. La marque sera brevetée en 1817. L'entreprise Grégoire/Gringoire vend les mêmes produits sous ses deux marques avec des logos différents (un lapin trompettiste et une hirondelle bleue). Finalement, la marque Grégoire va progressivement disparaître au profit de Gringoire. Les bureaux sont situés en région parisienne alors que l'usine de fabrication est à Pithiviers. En 1976, Brossard et Gringoire fusionnent. Aujourd'hui, l'usine de Pithiviers fabrique toujours des produits Brossard. La biscuiterie Gringoire a continué d'exister en Charente-Maritime, jusqu'en 2010, année de sa radiation.

 

(Arch. dép. du Loiret, Fi Objet 9 g)

Planche scolaire et boîte d'herboriste
Planche scolaire et boîte d'herboriste

Planche scolaire n° 39 avec le dessin du cotonnier et différents échantillons de coton et de tissus de coton [XXème siècle], éditions : Les fils d'Emile Deyrolle, Paris - Boîte d'herboriste appartenant à Michel Berthelot-Amelot (début XIXème siècle)

 

(Arch. dép. du Loiret, 4 Fi 253 ; Arch. dép. du Loiret, Fi objet 11d)

Lanterne magique
Lanterne magique

Il semble qu'elle soit apparue au IIème siècle avant J.C. en Chine. C'est l'ancêtre du projecteur de diapositives et du vidéoprojecteur !

 

(Arch. dép. du Loiret, non coté)

Carton publicitaire et étiquettes "Vinaigre Dessaux fils Orléans"
Carton publicitaire et étiquettes "Vinaigre Dessaux fils Orléans"

Dès 1580, la confrérie des " Fabricants et marchands de vinaigre de la ville d'Orléans et de ses environs " est constituée. Au XVIIIe siècle, on compte près de 300 vinaigriers. La diminution du nombre de fabricants enregistrée à la fin du XIXe siècle (82 vinaigriers en 1872) est compensée par l'augmentation de la production passée à un stade semi-industriel. Au début du XXe siècle, les vinaigreries orléanaises fabriquent près du tiers de la production française et fournissent les deux tiers des exportations. Charles-Prosper-Alexandre Dessaux fonde la maison Dessaux en 1824. Dans les années 1870, Ludovic Dessaux transforme l'entreprise en augmentant sa surface, en la modernisant et en utilisant des méthodes publicitaires novatrices. En 30 ans, il permet ainsi à sa vinaigrerie de devenir une industrie puissante. En 1950, Dessaux Fils compte vingt centres de production en France et six en Afrique. La société est rachetée en 1965 par Amora. Après être passée de main en main, l'entreprise fermera dans les années 1980.

 

(Arch. dép. du Loiret, 4 Fi 234)

Certificat de capacité d'herboriste (1804)
Certificat de capacité d'herboriste (1804)

La loi du 21 germinal an XI (11 avril 1803) conditionne l'exercice de la profession d'herboriste à l'obtention d'un diplôme de capacité délivré par un jury composé de trois professeurs (botanique, pharmacie, médecine).

 

(Arch. dép. du Loiret, 1 J 145)

Œuvres du marquis de Villette (1786)
Œuvres du marquis de Villette (1786)

Pierre-Alexandre Léorier de L'Isle (1744-1826) a publié en 1786 ce petit volume exceptionnel qui témoigne de ses recherches pour créer du papier sans chiffon, denrée alors rare. Les 156 pages sont imprimées sur papier à base de guimauve, à la suite desquelles vingt feuillets sont autant d'échantillons de papiers composés avec des orties, du houblon, de la mousse, des roseaux, de l'écorce d'osier, de saule, etc. Il l'a fabriqué dans son usine de Langlée, près de Montargis, avant de fonder celle, voisine, de Buges. Pendant la Révolution, il fabriqua du papier pour les assignats. Son aventure se termina par une faillite.

 

(Arch. dép. du Loiret, BH P/3924)

Médailles commémoratives de batailles (1870)
Médailles commémoratives de batailles (1870)

Médailles commémoratives de la bataille de Coulmiers (9 novembre 1870) et des combats de Ladon, Mezières, Juranville, Beaune-la-Rolande (26-28 novembre 1870), Editées par Herluison, 1873, Orléans. Cuivre doré, diamètre 3,6 cm

Après le retour à la paix, l'éditeur orléanais Henri Herluison a l'idée de mettre en vente des médailles commémoratives des combats de l'armée de la Loire. Son catalogue les présente ainsi : " Elles portent sur le bronze des caractères ineffaçables ; puissent-elles graver aussi dans nos cœurs tous les souvenirs que l'amour de la France nous commande d'y garder, pour préparer le réveil de sa gloire et de sa fortune ". Au nombre de 9 (dont 5 concernent le Loiret), elles étaient fabriquées en cuivre doré (0,50 F), en bronze (1 F), en maillechort (2,50 F) et en argent (7 F). Huit de chaque série ont été frappées avec le plomb des projectiles ennemis. Deux ont pu être acquises par les Archives : celles des batailles de Coulmiers (9 novembre) et de Beaune-la-Rolande (28 novembre), épisodes majeurs du conflit de 1870.

 

(Arch. dép. du Loiret, 1J 1926)

Fusil en bois (postérieur à la guerre de 1870)
Fusil en bois (postérieur à la guerre de 1870)

Après la défaite de 1870, les initiatives se multiplient pour introduire dans les établissements d'enseignement une instruction de type militaire. De telles entreprises sont suscitées et soutenues par le ministère de la guerre et par les responsables de l'Éducation nationale. Un des aspects les plus concrets est la création de bataillons scolaires avec la loi de 1882.

Les bataillons sont organisés militairement. L'équipement est lui aussi tout à fait militaire : un uniforme, un fusil, un tambour et une trompette. Des manuels de théories militaires sont imprimés pour permettre aux instructeurs et aux instituteurs d'entraîner correctement leur troupe. Les bataillons participent à toutes les grandes manifestations publiques. Ils tendent à disparaître dès les années 1890 car leur entretien est trop onéreux. Un prolongement subsistera cependant au travers des sociétés scolaires de tir.

 

(Arch. dép. du Loiret, 18 O-Suppl. S1.)

Promotion de la marque Depallier-Prestige (XXe siècle)
Promotion de la marque Depallier-Prestige (XXe siècle)

Éléments publicitaires servant à la promotion de la marque Pallier-Prestige (début XXème siècle), mannequin de présentation, corset accrédité par l'assistance publique pour les fillettes de 7 ans (1921), sous-vêtement dans son emballage d'origine.

 

(Arch. dép. du Loiret, 445 J)

Carnet de souvenirs de service militaire à Orléans (1922-1923)
Carnet de souvenirs de service militaire à Orléans (1922-1923)

Né à Levallois-Perret en 1902, Gaston Taforel est appelé pour son service militaire au 8ème régiment de chasseurs à cheval d'Orléans en avril 1922 et est incorporé en mai. Il y assure notamment les fonctions de secrétaire du colonel. À ce titre, il est en charge de l'hébergement chez l'habitant lors du déplacement vers le camp de Mailly (camp d'artillerie situé dans l'Aube). Il est libéré en novembre 1923 avec le grade de 2ème classe. Il constitue alors un carnet où il consigne sous forme de journal son départ et son arrivée. Il y rassemble également tous les documents qui concernent son service : fiche d'identification, plans d'Orléans et du casernement au quartier de Sonis (dessiné par ses soins), coupures de presse, "décisions" du régiment, permissions, billets de train ou de logement, décisions du conseil de discipline, brochure historique du régiment en 1914-1918, cibles de tir...

 

(Arch. dép. du Loiret, 1 J 1986)

Boîtes de plaques de verre et de bobines de films
Boîtes de plaques de verre et de bobines de films

Boîtes de plaques de verre et de bobines de films de 16 mm et de 35 mm

(fin XIXème siècle-début XXème siècle)

 

(Arch. dép. du Loiret, non coté)

Livrets militaires de soldats tués à Cravant (déc. 1870)
Livrets militaires de soldats tués à Cravant (déc. 1870)

Émouvants souvenirs des combats de la guerre de 1870 que ces livrets de soldats conservés dans les archives de la commune de Cravant (844 habitants). Cravant, ainsi que les communes voisines, a été pendant quatre jours, du 7 au 10 décembre 1870, le théâtre de la lutte entre l'armée de la Loire, sous les ordres du général Chanzy, et les troupes du prince Frédéric-Charles de Prusse. A l'issue de ces journées, plus de 700 corps jonchaient la campagne autour de Cravant. De nombreux régiments furent engagés dans cette bataille : troupes régulières, mais aussi " mobiles " envoyés par différents départements. Les quelques livrets présentés, sur plus de 200, évoquent l'hétérogénéité de ces soldats engagés dans ce qui fut la première guerre " moderne " entre les nations européennes : régiment d'infanterie de ligne, régiment de zouaves, bataillon de chasseurs à pied, régiment d'artillerie à cheval, garde nationale mobile et même un marin de Toulon.

 

(Arch. dép. du Loiret, 555-O Suppl. 4 H 7)

Supports en faveur de la lutte contre les maladies respiratoires
Supports en faveur de la lutte contre les maladies respiratoires

Montage - Bande dessinée en faveur de l'achat du timbre antituberculeux [1930], Fanions, timbres, porte-clefs en faveur de la lutte contre les maladies respiratoires (seconde moitié du XXème siècle)

L'arrivée des antibiotiques en 1944 permet d'obtenir la guérison de la tuberculose dans la majorité des cas. La maladie s'efface, surtout à partir des années 1970, grâce à leur action conjuguée à l'obligation de vaccination (à partir de 1950). Elle laisse la place à d'autres pathologies : bronchites, asthme, cancer du poumon, insuffisance respiratoire... La terminologie suit cette évolution : en 1970, le Comité national de défense contre la tuberculose devient Comité national contre la tuberculose et les maladies respiratoires ; en 1981, l'ordre des termes est inversé donnant la première place à ces dernières. Enfin depuis 2000, on ne parle plus que du Comité national contre les maladies respiratoires. Le comité départemental diffuse information et conseils. Les supports évoluent : du porte-clefs au fanion, en passant par le timbre, le message est constant : Le souffle c'est la vie.

 

(Arch. dép. du Loiret, 553 J)

Cartes postales écrites sur écorces d'arbres (1914)
Cartes postales écrites sur écorces d'arbres (1914)

Cartes postales écrites sur écorces d'arbres envoyées du front par Florent Rousseau à sa famille, domiciliée à la gare d'Isdes (1914)

Les cartes sont roulées sur elles-mêmes, elles sont fragiles et cassantes.

L'emboîtage de présentation a été réalisé par la relieuse des Archives.

 

(Arch. dép. du Loiret, 1 J 1920)

Tableau pédagogique pour l'enseignement primaire
Tableau pédagogique pour l'enseignement primaire

Un instituteur de Montmorillon et sa femme, M. et Mme Rossignol, ouvrent en 1946 une maison d'édition de documents pédagogiques. M. Rossignol se lance dans la création d'un ensemble de quelque 600 panneaux, dont 72 dans la collection d'histoire. Ces derniers étaient livrés aux écoles en trois séries de 24, maintenus dans des cadres de bois, et furent petit à petit accompagnés de fiches de questions-réponses rassemblées en un opuscule destiné au cours élémentaire, Commentaire des tableaux d'histoire, puis d'un manuel intitulé Belles images d'histoire, pour le cours moyen.

Ces panneaux, largement diffusés dans les établissements scolaires, ont intégré les collections des Archives départementales du Loiret avec la prise en charge des archives de l'école Charles Péguy à Orléans.

 

(Arch. dép. du Loiret, 13 Fi 8 / 6-66)

Pierre provenant du démantèlement de la Bastille (1790)
Pierre provenant du démantèlement de la Bastille (1790)

Pierre creusée en cuvette accueillant une gravure aquarellée sur papier de Jean-Baptiste Chapuy. Le dessin représente le plan au sol légendé de l'ensemble des bâtiments de la prison royale de la Bastille. Inscriptions gravées dans la partie supérieure "Cette pierre vient des cachots de la Bastille" et dans la partie inférieure "Donné au district de Montargis par Palloy, patriote, le 14 juillet 1790" (le mot " Montargis " a été martelé).

Prise lors de la célèbre journée du 14 juillet 1789, la prison royale de la Bastille fut démolie à partir du 15 juillet par un entrepreneur privé, Pierre-François Palloy. A partir des divers matériaux de récupération, celui-ci confectionna des souvenirs (tabatières, presse-papiers, plaques, statues...) qu'il offrit ou vendit à Paris et en province. Il entreprit notamment de réaliser, à partir des pierres issues de la vieille forteresse, des répliques miniatures de la Bastille qui furent envoyées dans chaque département. La pierre gravée conservée aux Archives départementales du Loiret fait partie de ces objets commémoratifs, largement diffusés par Palloy. Il ne subsiste plus qu'une vingtaine d'exemplaires de pierres de ce type en France. On ignore cependant comment et pourquoi elle est entrée dans les collections des Archives. Cette pierre a été restaurée par le Conseil Général en 1989, à l'occasion du bicentenaire de la Révolution française.

 

(Arch. dép. du Loiret, non coté)

Boîtes de rangement des dossiers de notaires (XIXe siècle)
Boîtes de rangement des dossiers de notaires (XIXe siècle)

(Arch. dép. du Loiret, non coté)

Matériel de rangement d'archives notariales.
Matériel de rangement d'archives notariales.

Matériel de rangement des dossiers de notaires (fin XIXe siècle-début XXe siècle) ; Parchemin recyclé utilisé chemise de protection et de classement par un notaire (1724)

 

(Arch. dép. du Loiret, non coté)

Contenants d'archives
Contenants d'archives

Montage réalisé avec plusieurs contenants : grande layette en fer servant à conserver les archives (XVIIIe siècle) ; sacs à procès (XVIIème-XVIIIème siècles) ; couverture d'un registre de délibérations de Nibelle (1838-1848) ; colis de transport utilisé pour le transfert de documents entre la commune de Dimancheville et l'administration fiscale (s.d.)

 

(Arch. dép. du Loiret, Fi Objet 2a ; Arch. dép. du Loiret, Fi Objet 3b ; Arch. dép. du Loiret, non coté)

Pièces à conviction du procès du Cardinal de Rohan (1791)
Pièces à conviction du procès du Cardinal de Rohan (1791)

Dès sa création, la Haute Cour d'Orléans fut saisie de trois affaires de conspiration contre la sûreté de l'État, dont celle du cardinal de Rohan. A la fin de mars 1791, des troubles avaient éclaté à Strasbourg entre l'évêque constitutionnel et l'ancien évêque, cardinal de Rohan, soutenu par les prêtres réfractaires et certains habitants. Un décret d'accusation avait été rendu le 4 avril contre " le sieur Louis René Edouard, cardinal de Rohan, ci-devant évêque de Strasbourg [pour] avoir tenté, par diverses menées et pratiques, de soulever les peuples dans les départements du haut et bas Rhin et d'y exciter des révoltes contre les lois constitutionnelles de l'État ", ainsi que contre six présumés complices. Le cardinal avait fui, mais deux des accusés furent écroués à la prison des Minimes le 28 avril.

L'acte d'accusation implique que les " mandements, lettres pastorales, monitions canoniques " seront adressés à l'accusateur public de la Haute Cour pour l'instruction du procès. Sont ainsi conservés aux Archives départementales une " boëte renfermant neuf livres d'une déclaration et instruction pastorale du cardinal de Rohan " sur la constitution civile du clergé (il en reste sept exemplaires).

 

(Arch. dép. du Loiret, L Suppl. 12/5)

Pièces à conviction : instruments acérés, morceau de ferrement
Pièces à conviction : instruments acérés, morceau de ferrement

Étienne Durival, exerçant la profession " d'ingénieur ", est arrêté à Strasbourg à la fin du mois de mars 1791. Il est soupçonné d'espionnage contre-révolutionnaire avec la complicité de sa femme. Le 4 avril, l'Assemblée Nationale Constituante rend un décret contre le Cardinal de Rohan, accusé de vouloir soulever le peuple dans les départements du Haut et du Bas-Rhin. Etienne Durival figure parmi d'autres co-accusés comme un agent du cardinal. L'affaire est renvoyée devant la Haute Cour nationale provisoire établie à Orléans et chargée d'instruire et de juger les crimes de Lèse-Nation. Il fait partie des deux premiers accusés à être enfermé dans les prisons de la Cour le 28 avril. Il en ressort libre grâce à la loi d'amnistie du 13 septembre 1791 concernant tous les accusés de crime contre-révolutionnaire, célébrant en cela l'acceptation de la Constitution par le roi. Les deux instruments acérés et le morceau de ferrement sont des pièces à conviction retenues contre Durival pour sa tentative d'évasion des prisons de Strasbourg. Les deux tiges métalliques lui ont probablement servi à rompre les fers qui le retenaient dans sa cellule. On remarque d'ailleurs que l'extrémité du morceau de ferment présente une cassure.

Notice rédigée par M. C. Cvetkovic, étudiant en master 2 d'Histoire à l'Université d'Orléans.

 

(Arch. dép. du Loiret, L Suppl. 12/5)

Éventail représentant la statue de Jeanne d'Arc (8 mai 1804)
Éventail représentant la statue de Jeanne d'Arc (8 mai 1804)

En 1803, sur une pétition de la municipalité d'Orléans, le Premier Consul rétablit la fête de Jeanne d'Arc, interrompue depuis 1793. L'année suivante, le 18 floréal an XII (8 mai 1804), a lieu l'inauguration de la statue de l'héroïne due au sculpteur Gois, alors installée sur la place du Martroi. C'est l'occasion, pour un auteur resté anonyme, de publier une chanson de circonstance sur l'air de Aux montagnes de la Savoie. La chanson est imprimée sur l'éventail ici présenté, qui sert en quelque sorte de " support publicitaire " afin de faire connaître la nouvelle statue au plus grand nombre.

 

(Arch. dép. du Loiret, 1 J 1516)

Sceau du recteur de l'Université d'Orléans (XVIIème siècle)
Sceau du recteur de l'Université d'Orléans (XVIIème siècle)

Les recteurs de l'Université validaient les diplômes par l'apposition d'un sceau. A Orléans, on en trouve la première mention en 1320. Grâce à un dessin qui en a été conservé, on connaît le sceau en usage au XIVe siècle. En forme de navette, il représente un personnage de profil, revêtu d'une longue robe à collet, assis sur un siège couvert d'un coussin, devant un pupitre où est ouvert un livre. Trois siècles plus tard, l'iconographie n'a guère changé. Sur le sceau présenté, le recteur est assis dans sa chaire sous un dais ; il porte le bonnet carré apparu au XVIe siècle. A ses pieds, dans des proportions lilliputiennes qui symbolisent leur ignorance, trois étudiants tête nue, habillés de longues robes suivent la lecture.

 

(Arch. dép. du Loiret, Fi objet 11c)

Médaillon avec cheveux d'A.C Becquerel (1788-1878)
Médaillon avec cheveux d'A.C Becquerel (1788-1878)

Ce document provient du dépôt des archives de la famille Becquerel, remarquable lignée de scientifiques installés à Châtillon-Coligny. Le grand-père César (1788-1878), le père Edmond (1820-1891), le fils Henri (1852-1908) et le petit-fils Jean (1878-1953) furent tous les quatre polytechniciens, physiciens et professeurs au Museum d'histoire naturelle. On doit à Henri la découverte de la radioactivité en 1896. Les documents déposés sont de nature familiale : ils éclairent les alliances, le mode de vie, les relations personnelles, grâce notamment à une importante correspondance. Avant leur entrée aux Archives départementales, ils ont permis à une historienne d'écrire l'histoire de la vie privée et publique de la famille (Sylvie de Raspide, Les Becquerel ou le devoir de transmettre. L'Harmattan, 2002, 510 pages).

 

(Arch. dép. du Loiret, 514 J)

Bijoux de malades de l'hôpital de Ferrières-en-Gâtinais
Bijoux de malades de l'hôpital de Ferrières-en-Gâtinais

(Arch. dép. du Loiret, 14 H-DEPOT Z1)

Maquette du Lycée Voltaire d'Orléans (1996)
Maquette du Lycée Voltaire d'Orléans (1996)

Maquette du cabinet d'architecture Blareau-Sabin dans le cadre d'un concours pour la reconstruction et l'extension du Lycée Voltaire d'Orléans (1996)

 

(Arch. dép. du Loiret, 579 J)

Maquette d'un projet de complexe à Sully-sur-Loire (1992)
Maquette d'un projet de complexe à Sully-sur-Loire (1992)

Maquette d'un projet de complexe hôtelier et de loisir à Sully-sur-Loire du cabinet d'architecture Blareau-Sabin (1992).

Il s'agit de l'actuel espace loisir Georges Blareau, du nom de l'architecte de la reconstruction de Sully après la Seconde Guerre mondiale ; seules la salle polyvalente et la piscine ont été réalisées.

 

(Arch. dép. du Loiret, 579 J)

Panneau scolaire "la mer" (XXème siècle)
Panneau scolaire "la mer" (XXème siècle)

(Arch. dép. du Loiret, non coté.)

Panneau scolaire consacré aux mesures (XXe siècle)
Panneau scolaire consacré aux mesures (XXe siècle)

(Arch. dép. du Loiret, non coté.)

Date de modification : 12 septembre 2012

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